Victor Bois

Le Connecteur

  • Artisanat

    Réemploi de matériaux

    Modularité

  • Strasbourg

    Reims

Designer-artisan, concepteur et fabricant de projets sur mesure, Victor Bois a une pratique transversale alliant design d’objet, art ou encore micro-architecture. Engagé dans une démarche de revalorisation de rebuts industriels et de construction, il cherche à redonner du sens à la matière par le travail artisanal ou industriel des rebuts.

Il conçoit et fabrique ainsi des projets principalement sur mesure, parfois en petites séries, allant du petit objet à la cabane en passant par le mobilier et l’aménagement d’espace. Sa démarche vise à créer des objets fonctionnels et singuliers, qui vont à l’essentiel, par un travail franc et radical de la matière, de son histoire et de ses atouts.

Dans une démarche éco-responsable, il récupère grâce à un tissu d'entreprises locales partenaires, des chutes et rebuts de qualité et pourtant non valorisés, afin de les transformer en produits fonctionnels, sensibles et sensés.

Il utilise principalement du bois et du métal, mais en fonction des besoins des projets il peut utiliser du verre, du textile, des plastiques, de la bâche… Le design et la fabrication artisanale lui permettent ensuite de revaloriser ces rebuts, redonnant du sens à ces matériaux divers, injustement délaissés par un système productiviste acharné. 

Il déploie également cette démarche de revalorisation au sein du Studio Surplus, qu’il a co-fondé avec deux associés. Ce studio de design a pour objectif de concevoir et éditer des gammes de mobilier produites à partir de rebuts industriels, mais cette fois dans une optique sérielle et industrielle. L’objectif est ainsi de réduire les déchets directement chez les industriels, en leur faisant travailler in situ leurs chutes, afin de produire du mobilier de qualité, fonctionnel et abordable, aussi bien pour les professionnels de l’aménagement que pour les particuliers.

Ses projets

Suki

Un tabouret minimaliste d’inspiration japonaise.

  • Entre tradition et modernité, Suki s'inspire des tabourets simples, authentiques et robustes de la vie paysanne japonaise afin de tendre vers un tabouret aux lignes épurées, aux détails subtils et à l'élégance discrète.

    Son assise légèrement tronquée, dont les deux parties sont séparées par une étroite et subtile faille, soulignant la construction de l'objet, invite à s'asseoir de face comme de côté, offrant des postures différentes et un usage dynamique.

    Réalisé en bois massif d'essences diverses, issus du réemploi d'éléments de construction (anciennes marches d'escalier en frêne, poutres en chêne…) ce tabouret allie donc recherche de l’équilibre et de l’harmonie des proportions, conception éco-responsable et réalisation traditionnelle pour allier confort, élégance et durabilité.

    Année : 2022

    Matériaux : chêne, frêne, douglas brûlé

La Pagode

Une cabane en forêt dédiée à la contemplation et au repos.

  • Réalisée dans le cadre de la 3ème édition du festival de construction l’Écho du Marteau, sur la colline de Sion-Vaudémont, cette tour, aux parois de bois brûlé et au toit incliné, invite les curieux.ses à s’engouffrer puis grimper ses plateformes pour mieux jouir du paysage environnant.

    À l’instar des cabanes de chasseurs, la Pagode est un espace dédié à l’observation, mais elle est aussi pensée pour s’y asseoir, s’y reposer, et surtout y dormir. Les différentes plateformes accueillent jusqu’à trois voyageurs, qui sont les bienvenus pour une escale ou un bivouac, la cabane étant située sur le chemin de randonnée qui circule sur la Colline de Sion.

    Conçue au sein d’une structure robuste et contreventée en forme de pyramide tronquée, la cabane s’élève à près de quatre mètre de hauteur. L’esthétique architecturale est traditionnelle, authentique. Le bardage en bois brûlé donne un caractère très organique à l'édifice, le fondant dans l'environnement végétal de la forêt.

    Année : 2023

    Conception et fabrication : Rémy Thélier, Félix Roudaut, Louis Fiers, Éric Treillard, Léa Herbeck, Victor Bois

    Matériaux : sapin des Vosges, visserie

A minima

Un objet manifeste, dédié à la lecture, à la détente et à la rêverie.

  • Ce projet a été réalisé dans le cadre de la résidence artistique "L'Art de la Rencontre", à Graulhet, invité par le centre d'art Le Lait. Cette résidence visait à faire découvrir le travail traditionnel du cuir à des artistes et designers.

    En immersion durant 5 semaines à Graulhet, petite ville historique de la tannerie et de la maroquinerie dans le Tarn, et inspiré par l’univers et la radicalité du travail de l’entreprise Bandit Manchot, l’objectif a été d’aller à l’essentiel dans la mise en forme du cuir, pour « faire le plus avec le moins ».

    En proposant une manière minimaliste de concevoir et de réaliser ces pièces, il en résulte cette composition de trois objets issus du même procédé de mise en forme du cuir, réunis en un objet global dédié à la lecture, à la détente et à la rêverie.

    Ainsi, une lampe à l’abat-jour orientable et un porte-revue à feuillets viennent graviter sur la structure d’un large fauteuil ouvert, offrant ainsi une modularité dans la configuration des objets pour mieux accompagner la position de l’utilisateur.rice.

    En tirant parti des caractéristiques du cuir, entre souplesse et rigidité, sa mise en forme par un simple repli et quelques piqures, l’objectif était de créer une forme conique aux courbes douces et tendues, dont l’usage a été déployé à travers ces trois objets. La structure métallique s’inspire quant à elle des arches du pont médiéval de Graulhet, vestige historique et iconique du village.

    A la fois bruts et raffinés, ces trois objets cherchent à magnifier le matériau cuir, à valoriser sa fleur autant que son velours par un travail minimal mais précis.  

    Année : 2022

    Dimensions : 90 x 90 x 100 cm

    Matériaux : cuir de vachette pleine fleur, tubes acier thermolaqué, quincaillerie

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Mathis Guignard